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lundi 20 février 2012

pour en teminer avec l'excision et les mutilations génitales féminines

L'excision est illégale dans la plupart des pays du monde1. La plupart des pays démocratiques interdisent formellement l’excision au nom du respect des Droits de l'homme, du respect de la personne humaine et de la protection de l’enfance. Ainsi, un peu partout en Europe, des coupables d’excision sont régulièrement envoyés en prison par les tribunaux.

La lutte contre l’excision fait partie des grands programmes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef. Cette dernière a même fait du 8 février 2006 la « Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines ».
De nombreux traités internationaux évoquent également l'interdiction de l'excision et des mutilations sexuelles féminines en général : il s’agit notamment :

  • de la convention sur les droits de l’enfant (CDE),
  • de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (CEDEF),
  • de la charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant,
  • de la charte africaine sur les droits humains et ceux des populations,
  • du protocole additionnel sur les droits des femmes dit protocole de Maputo. 
  •  
  • Lutter contre l'excision en Ethiopie
  • 27 octobre 2010 - Plus de 70% des 40 millions de femmes éthiopiennes ont été excisées. Mais ce chiffre est en train de diminuer rapidement. Une initiative de l'UNICEF et de l'Union européenne encourage des changements sociaux positifs en travaillant directement au sein des communautés dans les trois régions de l'Éthiopie où l'excision est la plus répandue.

     
En 2002, lors d’une Assemblée générale des Nations unies, la totalité des représentants se sont engagés à mettre fin aux mutilations sexuelles et à l’excision d’ici à 2010. Cette date était plutôt ambitieuse, malgré les annonces (novembre 2005) faites en Afrique, où plusieurs exciseuses ont déposé leurs instruments (des lames et des couteaux, parfois rouillés).

Tous les ans depuis 2003, chaque 6 février, les Nations unies célèbrent la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines. Une initiative lancée par Stella Obasanjo, alors première dame du Nigeria. Alors que cette lutte internationale contre l’excision entre dans sa 10e année, où en sont les pays africains ? Si l’ONU a fait sienne cette bataille, les résultats sur le terrain demeurent mitigés.
 
Lors de son allocution, Mme Maarit Hirvonen, Représentante Résidente de Unicef a, regretté , le lundi 22 mars 2010, pour le lancement officiel du label « Tolérance zéro de l’excision ». le nombre de filles et de femmes encore élevé, victimes de mutilations génitales féminines (MGF) en Côte d’Ivoire. Cela, en dépit de nombreuses campagnes de sensibilisation et de reformes au niveau des lois. Les exciseuses perpétuant cette pratique en toute impunité. « Plus d’une fille sur trois sont victimes et c’est inacceptable », a scandé Mme Hirvonen. Elle a indiqué que le taux d’excision de 36,4% même s’il marque une tendance par rapport au 44,5% en 1988, cache mal les grandes disparités régionales qui indiquent une persistance de la pratique dans les régions du pays reconnues favorables aux MGF. Pour l’Unicef, plus rien n’explique cette pratique qui met en danger la vie des femmes. Les décès de nombreuses femmes des suites d’hémorragie, de déchirures, les risques de Vih/Sida et hépatite B doivent faire renoncer à cette pratique aussi ancrée soit-elle dans nos cultures, traditions ou coutumes. L’adoption du label pour la campagne « Tolérance Zéro de l’excision » permettra selon elle à chaque personne vivant sur le territoire ivoirien de marquer de façon visible son engagement contre l’excision.


À en croire l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique compte à ce jour « 92 millions de jeunes filles de 10 ans et plus mutilées sexuellement ». Des chiffres qui démontrent à eux seuls l’ampleur du phénomène.
Après presque une décennie de lutte internationale contre l’excision, « le continent africain n’est toujours pas sorti de l’auberge », avoue Joachim Theis, conseiller régional Afrique de l’Ouest et centrale à l’Unicef. Entre les États où les mutilations génitales des femmes persistent et ceux dans lesquels les efforts de sensibilisation commencent à porter leurs fruits, l’expert a identifié trois catégories de pays.
L’Égypte, la Gambie, la Guinée, le Mali, la Sierra Leone, le Tchad et la Mauritanie se retrouvent parmi « les pays à haute prévalence, à cause de la faible réduction de l’écart entre les mères et les filles excisées (moins de 10 %) ». Dans l’écurie des « pays au taux moyen de prévalence », il place notamment le Sénégal et le Nigeria où « le phénomène recule dans 20 à 40 % des cas ». Dans le rang des bons élèves, il mentionne le Benin, le Niger, le Ghana, le Togo et le Cameroun comme « des pays à basse prévalence, avec une diminution de près de 80 % des femmes qui risquent l’excision ».

Lire l'article complet sur Jeuneafrique.com


From Wikipedia, the free encyclopedia
Les mutilations génitales féminines (MGF) recouvrent des pratiques consistant à ôter, par des moyens chirurgicaux souvent rudimentaires, tout ou partie des organes génitaux externes féminins. Il s'agit d'une pratique ancestrale qui est mise en œuvre dans certains pays, essentiellement pour des raisons d'ordre coutumier. Ces mutilations sont illégales dans la plupart des pays du monde.

Signification et origine

Les mutilations génitales féminines constituent un élément crucial des cérémonies d'initiation rituelles dans certaines communautés, dans la mesure où elles marquent le passage à l'âge adulte des fillettes, la croyance populaire y voyant un moyen de contrôler la sexualité féminine. Il importe essentiellement de garantir ainsi la virginité des femmes avant le mariage et leur chasteté après. L'origine de ces pratiques est relativement méconnue des chercheurs, mais il existe des preuves de leur existence bien avant l'apparition du christianisme et de l'islam, dans des communautés qui les perpétuent aujourd'hui.
L'âge des fillettes au moment de la mutilation varie en fonction des régions. Suivant les endroits, les mutilations génitales féminines sont pratiquées sur des nourrissons de quelques jours, sur des fillettes âgées de 7 à 10 ans, et sur des adolescentes. Les MGF concernent également des femmes adultes, qui les subissent au moment de leur mariage.



Au Bénin, une femme excisée peut être mariée plus vite

Rédigé par lusurleweb le 01 septembre 2010.
01.09.2010
5_excision Au Bénin, petit pays d’Afrique de l’Ouest, de nombreuses filles continuent d’être victimes de pratiques traditionnelles comme le mariage précoce et les mutilations génitales qui accroissent leur valeur sur le marché du mariage. Ces pratiques perdurent en dépit des souhaits des jeunes femmes et face à de nouvelles lois et de nombreuses campagnes de sensibilisation. Seul mobile : la pauvreté. «Nous savons que c'est mauvais, mais la récolte ne donne pas beaucoup et nous avons besoin de la dot».


en côte d'ivoire
Depuis 3 ans, l'ACZA a choisi de mener des actions en Côte d'Ivoire pour enrayer la pratique de l'excision... Premier constat: Les mutilations génitales sont interdites par la loi ivoiriennes 98/ 757 depuis le 23 décembre 1998... Cependant la tradition reste plus forte et le gouvernement ne s'aventure pas encore dans une lutte concrète..

La France est elle aussi concernée par l'excision car les populations originaires d'Afrique restent ancrées dans leurs traditions. Ainsi, 50000 femmes sont excisées en France et entre 10 et 20000 fillettes risquent de l'être lors d'un retour au pays pour les vacances.

martha-conference-excision
En France, la lutte contre l'excision c'est:
=> L'organisation de conférences-débats où l'excision est évoquée dans le respect de chacun.
=> Des interventions dans les collèges et les lycées.
=> La projection de films.
=> L'organisation de soirées-spectacles telles que Miss Africa
=> Faire comprendre aux femmes et hommes issus de cette tradition que refuser l'excision ne signifie pas abandonner et renier ses origines, sa culture et ses traditions.


Grâce aux fonds récoltés lors d'événements, de dons, par le biais de subventions... l'ACZA agit en Côte d'Ivoire en suivant les stratégies suivantes:
=> Sensibiliser dans les villages sur les conséquences de l'excision sur la santé: hémorragies mortelles, accouchements difficiles, transmission du VIH, fistules...
=> Proposer aux matrones une reconversion car l'excision est leur gagne-pain: 100000fcfa (150€) pour l'excision d'une petite fille.

L'excision est une pratique barbare et cruelle qu'absolument rien ne peut justifier ou pardonner . Selon les pays, la proportion de femmes excisées varie de façon importante, allant de 1,4 % au Cameroun à 96 % en Guinée au début des années 2000.

L’excision est actuellement défendue au nom de :
  • la préservation de la virginité (considérée comme un idéal féminin au mariage), TOTALEMENT FAUX
  • l’amélioration du plaisir sexuel masculin (par le rétrécissement du vagin ou de l’orifice vaginal) TOTALEMENT FAUX
  • la protection contre le désir féminin (considéré comme malsain par les partisans de l’excision ou non contrôlable en cas d'absence d'excision), TOTALEMENT FAUX
  • raisons hygiéniques, TOTALEMENT FAUX
  • raisons esthétiques, TOTALEMENT FAUX
  • patrimoine culturel ou traditionnel (initiation à l’état de femme, peur que le clitoris n'empoisonne l'homme ou l'enfant à la naissance...). TOTALEMENT FAUX
Dans de nombreux cas, on observe que les mères participent activement aux mutilations de leur(s) fille(s) dans le but d’améliorer leurs chances de faire un « bon » mariage.

L'excision est une mutilation grave et injuste,  c'est une atteinte à l’intégrité physique et morale de la victime de cette pratique

En raison de son caractère culturel et traditionnel, l'excision ne peut pas seulement se voir opposer le droit. En effet, la complicité des familles et des proches rend cette lutte législative sans effet direct. Cette approche n'est possible qu'une fois les mentalités éclairées.
De fait, de nombreux pays africains s’efforcent de faire disparaître cette coutume en employant des moyens plus participatifs.




Fight for your rights

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